En 1990, après vingt-sept années de prison, Nelson Mandela est enfin un homme libre. Quatre ans plus tard, il conduira ses supporters à la victoire et sera élu premier président noir d’Afrique du Sud.
La puissance des mots peut soulever les montagnes et rapprocher les esprits. Mandela dira aussi à l’un de ses gardes du corps noir, réticent à travailler avec un homme blanc: « Le pardon apaise l’âme et fait disparaître la peur. » Ses actes ont suivi ses paroles…
« Invictus », c’est aussi le dernier film de Clint Eastwood, qui relate avec émotion cette soif d’égalité. A leur on l’on ne parle qu’avec la langue de bois de l' »identité nationale », Eastwood nous donne une leçon d’humilité à travers l’exemple du sport et de l’esprit d’équipe qui l’accompagne, tout simplement.
W.E. Henley était poète, critique littéraire et éditeur britannique.
Né à Gloucester, il a reçu une éducation non religieuse. Atteint d’une tuberculose osseuse à l’âge de douze ans, il dut subir une amputation d’un de ses pieds à mi-jambe. L’écrivain Robert Louis Stevenson, dont il était l’ami, s’inspira de son handicap pour décrire le personnage de Long John Silver, le fameux pirate de son roman d’aventure « L’île au trésor ».
En 1875, il écrit de son lit d’hôpital le fameux poème « Invictus » dont le titre latin signifie « Invincible ». Il disait lui-même qu’il avait écrit ce poème comme une démonstration de sa resistance à la douleur qui suivit son amputation. Ce poème fut l’objet de nombreuses citations, et valut à son auteur des critiques de la part de l’Eglise, notamment pour les deux derniers vers : « Je suis le maître de mon destin, Je suis le capitaine de mon âme. »